09/12/2009
Sur le thème : " La bioéthique "
La bioéthique est une éthique qui réunit plusieurs disciplines : la science médicale au travers des médecins, des biologistes, des généticiens ; la philosophie, la sociologie et le droit.
Il nous faut replacer l’espèce humaine dans la biodiversité. La devise républicaine répond bien à la problématique qui est la notre. Liberté, parce que l’on parle de responsabilité à prendre en charge face à l’incertitude scientifique. Egalité pour cette équité ou justice distributive dans l’accès aux greffons par exemple. Fraternité, à travers 3 grands principes concernant le don d’organes : le consentement, la gratuité et l’anonymat.
Le débat à la française sur la bioéthique est caractérisé par une forte imprégnation juridique. C’est un débat aigu entre chercheurs et médecins opérant à partir de la science dans un contexte aujourd’hui complètement mondialisé et la difficulté de mesurer jusqu’où la science peut aller, loin, plus loin, trop loin, sans oublier que les impacts économiques sont considérables dans un contexte international extrêmement mouvant.
En fait il s’agit d’encadrer juridiquement les progrès de la science afin que la bioéthique demeure un progrès pour l’homme et ne devienne pas une arme contre l’humanité. Le souci est de trouver un point d’équilibre entre la protection des droits fondamentaux de la personne et la non-entrave aux progrès de la recherche.
De nombreuses instances ont planché sur le sujet aussi diverses que la Franc-maçonnerie, le Conseil d’Etat ou encore le Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé, créé dès 1983.
En 1994, trois lois sont venues posées les premières pierres dans ce vide juridique, la France a été pionnière dans ce domaine. La première est relative au traitement des données nominatives ayant pour fin la recherche dans le domaine de la santé et modifiant la loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés. La seconde consacre le respect au corps humain. La troisième concerne au don et à l’utilisation des éléments et produits du corps humain, à l’assistance médicale à la procréation et au diagnostic prénatal.
En 2004 le clonage, reproductif ou thérapeutique est interdit ainsi que la recherche sur l’embryon et les cellules embryonnaires est en principe interdite. Par dérogation, les recherches peuvent être autorisées sur l’embryon et les cellules embryonnaires, pour une période limitée à 5 ans. Par dérogation, « le diagnostic biologique effectué à partir de cellules prélevées sur l’embryon in vitro peut également être autorisé, à titre expérimental », pour guérir un enfant atteint d’une maladie génétique incurable. Le cercle des personnes pouvant procéder à un don d’organe pour une greffe est élargi. La brevetabilité est autorisée pour « une intervention constituant l’application technique d’une fonction d’un élément du corps humain ». Une agence de la biomédecine est créée placé auprès du ministre de la santé, elle a une mission de participer à l’élaboration et à l’application de la réglementation, de contrôler les activités biologiques et médicales et d’agréer les praticiens et les protocoles de recherche.
Cependant de nombreuses questions restent en débat :
- Le statut juridique de l’embryon,
- L’assimilation du clonage reproductif à un crime contre l’espèce humaine,
- La question de l’homoparentalité,
- La prohibition des maternités de substitution,
- L’interdiction du transfert posthume,
- La neurochirurgie afin de limiter les comportements violents,
- Le droit de mourir dans la dignité.
Un autre problème est en train de naître et ne peut nous laisser indifférents : c’est le dépistage prénatal, voire préimplantatoire, laissant émerger d’éventuels risques d’eugénisme.
Les progrès de la science exigent une réactivité, c’est le rôle essentiel du politique que de réagir rapidement et d’anticiper les changements de société pour éviter la crise et maintenir la cohésion sociale. La bioéthique devrait faire partie du préambule de la constitution et des droits de l’homme. Finalement, la question essentielle est de savoir quand débute la vie de l’homme à l’état d’embryon ? le nouveau-né ? et quand se termine-t-elle, qu’en est-il des déments, des comateux, des personnes en fin de vie ?
08:03 Publié dans contributions départementales | Lien permanent | Commentaires (0)
06/12/2009
Sur le thème : " La bioéthique "
Rabelais écrivait que « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».
Des extraordinaires possibilités sont apparues ces dernières années du fait des formidables progrès de la biologie et au nom de cette conception éthique nos gouvernements successifs ont beaucoup légiféré sur ces sujets.
L’interdiction absolue des manipulations génétiques mais aussi un contrôle très strict des techniques d’assistance à la procréation sont alors rentrées dans l’arsenal juridique de notre pays. Ainsi le don d’ovocytes, interdit en France, est autorisé chez nos voisins espagnols comme dans la plupart des pays européens…
Cette législation qui marginalise la position de la France dans le monde occidental paraît de plus inefficace dans la mesure où les couples désireux d’avoir recours à ces techniques et qui disposent de quelques moyens n’ont qu’une frontière à traverser.
Par ailleurs du fait de l’interdiction des manipulations génétiques, même en laboratoire, nos chercheurs accumulent du retard dans le domaine pourtant stratégique pour le siècle à venir du génie génétique.
Que penser de cette évolution très restrictive de notre droit national ?
Il est bien évident que le « Vivant » n’est pas un bien comme les autres et qu’il doit être protégé contre d’éventuels dérapages. Une secte (les raeliens) tente depuis quelques années le clonage d’un individu complet, heureusement sans succès à ce jour. Les agissements de quelques illuminés, doivent ils nous conduire à totalement interdire le clonage ? Cette technique est pourtant porteuse d’immenses espoirs. Il serait ainsi possible à partir de cellules prélevées dans notre jeunesse de développer en laboratoire des organes complets que l’on pourrait nous greffer lorsque l’âge venu, des dysfonctionnements apparaîtraient. Plus de problèmes de listes d’attentes pour les dons d’organes, ni de rejet des greffes. Bref sinon la jeunesse éternelle, du moins l’assurance de vieillir plus longtemps dans des conditions optimales.
Pour être efficace une législation doit être simple et lisible et se concentrer sur les abus les plus criants. Une législation qui chercherait à trop vouloir interdire à contre courant de ce qui se fait ailleurs dans le monde aurait toutes les chances de devenir inapplicable et inefficace.
Légiférer sur la Bioéthique pose le problème du fragile équilibre entre le respect des libertés individuelles et la morale que nous souhaitons imprimer au corps social.
Cela mérite un grand débat national et la création d’instances indépendantes pour asseoir les équilibres requis et non pas des conclaves d’experts sans audience ni légitimité démocratique comme cela fut trop souvent le cas dans le passé.
20:39 Publié dans contributions départementales | Lien permanent | Commentaires (1)
04/12/2009
Michèle Alliot-Marie réagit aux propos de son suppléant, le député Daniel Poulou
« Une deuxième ligne au Pays basque n'a pas de sens »
La prise de position du député Daniel Poulou (UMP) en faveur de la LGV, lundi, lors de la réunion de concertation, a surpris, voire irrité plusieurs élus de sa circonscription (lire « Sud Ouest » de mardi). Elle a également entraîné des réactions sur notre site sudouest.com. Le suppléant de Michèle Alliot-Marie a en effet émis un avis opposé à celui du ministre de la Justice.
Contacté par « Sud Ouest », MAM a réagi aux propos de son suppléant, en profitant pour réaffirmer sa position sur la LGV : « Daniel Poulou est bien sûr libre de ses opinions.
En ce qui me concerne, ma position sur ce dossier n'a pas changé : il faut assurer la liaison à grande vitesse et préserver l'environnement sensible de la Côte basque. De ce point de vue, faire passer une deuxième ligne par le Pays basque n'a de sens ni à court, ni à long terme. Soit c'est une ligne voyageurs et elle doit être au plus près des centres touristiques : c'est la ligne actuelle. Compte tenu des arrêts obligatoires à Bayonne et à l'entrée de l'Espagne, le train n'a pas le temps d'atteindre la vitesse maximale, ce qui conforte la solution de l'aménagement de la ligne actuelle. Je ne peux imaginer que certains voudraient faire traverser notre Côte basque par une nouvelle ligne avec l'idée de ne pas s'y arrêter du tout !
Soit c'est une ligne dédiée au fret, si un jour la ligne existante devenait insuffisante, dans 30 ou 50 ans. Elle devrait alors relier, selon le tracé le plus court, les grands centres économiques et passerait par Saragosse. Dans ce cas, c'est à l'intérieur des terres, vers le Béarn, que cette liaison serait la plus directe et protectrice de l'environnement. De plus, une étude est lancée pour une traversée par le centre des Pyrénées. Comment justifier l'intérêt et le coût de deux créations de ligne à une centaine de km l'une de l'autre ? »
Recueilli par Pierre Sabathier.
Quotidien SUD OUEST
08:14 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0)
27/11/2009
MAM au Talk Orange-Le Figaro
Michèle Alliot-Marie, Ministre d'Etat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Libertés, et Présidente du Chêne, est l'invitée du Talk Orange-Le Figaro, le Vendredi 26 novembre 2009 à partir de 18h00.
07:10 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0)
26/11/2009
Sud Ouest du 24.11.09
09:56 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0)
22/11/2009
Diner rencontre de la branche des Pyrénées Atlantiques
Ce vendredi 20 Novembre 90 militants et sympathisants du CHENE ont participé au dîner débat mensuel du mouvement au Trinquet Moderne à Bayonne.Peyuco DUHART, conseiller régional et maire de Saint Jean de Luz a animé le débat sur le thème de la réforme des collectivités territoriales.
Il a notamment insisté sur le fait ...que la commune demeurerait le centre de la vie locale. Le délégué territorial sera élu au scrutin uninominal à un tour, il couvrira l’équivalent de plusieurs cantons en fonction de la population, pour certaines compétences il siègera à la région et pour d’autres au conseil général. Monsieur Peyuco DUHART n’a pas manqué de répondre aux questions de l’auditoire et d’évoquer la taxe professionnelle. Pour la première fois, Monsieur Le Sénateur Auguste CAZALET nous a fait l’honneur de se joindre à nous, accompagné par Monsieur Bernard LAYRE, secrétaire départemental adjoint de l’UMP, autre élu présent également Le Maire d’Urcuit Monsieur Barthelemy BIDEGARAY en fin de repas Monsieur le Sénateur CAZALET nous a confié que cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas participé à un repas où il a trouvé tant de chaleur et combien il était heureux d’avoir partagé avec nous, militants et sympathisants ce dîner.
09:14 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0)