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23/09/2010

Tribune du Chêne co-signée par Daniel POULOU et Auguste CAZALET

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Daniel POULOU et Auguste CAZALET, que vous retrouvez ce soir à la Halle d'iraty à Biarritz pour le grand meeting militant à l'occasion des journées parlementaires de l'UMP

 

Tribune de Michèle Alliot-Marie
Ministre d’Etat, Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés
Présidente du Chêne co-signée par plusieurs parlementaires du Chêne dont Daniel POULOU et Auguste CAZALET

"Nous n’avons pas peur du changement, nous ne craignons que l’immobilisme.

Le monde évolue rapidement. Chacun en prend conscience.

D’ici 20 ans, le monde aura profondément changé. Dans un environnement multipolaire, quel est l’avenir de la France, quelle est la place de l’Europe ? Comment préserverons-nous notre modèle de société ? Comment garantirons-nous la compétitivité de nos entreprises, la pérennité de nos emplois, le maintien de notre puissance économique ?

Gouverner, c’est prévoir. Nous, gaullistes du renouveau, nous inscrivons dans une vision stratégique du monde. Une vision globale, au-delà du cadre traditionnel des frontières interétatiques. Une vision à long terme, au-delà des feux de l’actualité et des contingences du présent.

Prétendre que l’on peut continuer sans rien changer, c’est promettre à la France et aux Français de régresser. Parce que nous refusons l’immobilisme, la résignation et le déclin, nous affirmons qu’il faut poursuivre les réformes engagées. Parce que demain se construit aujourd’hui, nous croyons en une France ambitieuse, capable de relever les défis auxquels elle est confrontée.

Défi de l’émergence des nouvelles puissances démographiques, économiques, technologiques, comme la Chine, l’Inde et le Brésil. Défi de la crise économique et financière, qui a révélé les failles d’un capitalisme financier hors de contrôle. Défi des handicaps structurels de notre modèle économique et social. Défi d’une mondialisation sans règle et sans limite, susceptible d’écraser l’homme et d’en nier les valeurs.

Face aux enjeux d’une concurrence mondialisée, nous voulons donner à la France les moyens de moderniser son économie.

Les délocalisations ne sont pas une fatalité. La France doit maintenir une importante activité de production sur son territoire, préserver ses talents et ses savoir-faire. Elle doit, grâce à sa recherche, garder un temps d’avance technologique sur ses concurrents économiques et développer ses marchés dans les pays émergents. Pour cela, des efforts sans précédent ont été menés en faveur de la recherche et l’université. Une agence française de l’innovation industrielle a été créée. Le crédit impôt recherche a été consolidé et étendu. Des ponts sont jetés entre l’industrie et une université modernisée. L’effort doit être maintenu.

Nous voulons restaurer notre puissance industrielle.

Malgré l’excellence de nos fleurons industriels, le secteur a perdu près d’un demi-million d’emplois depuis 10 ans. Une politique de filière est désormais mise en œuvre pour soutenir les secteurs stratégiques : numérique, énergie, transport, pharmacie. Des fonds d’investissement sectoriels sont mobilisés. L’épargne existe, elle est disponible, il faut la mobiliser.

Face à une compétitivité insuffisante de nos entreprises, qu’atteste le déficit de notre commerce extérieur, la suppression de la taxe professionnelle décidée par le Gouvernement après tant d’années de projets et de rapports constitue une réforme majeure.

Nous voulons préserver notre puissance agricole.

La France doit demeurer la première puissance agricole européenne. La maîtrise du pouvoir alimentaire est un atout dans un monde de plus en plus peuplé. Il sera déterminant pour les équilibres géopolitiques à venir. C’est pourquoi les agriculteurs et le monde rural sont soutenus par le Gouvernement, notamment auprès des institutions européennes. C’est pourquoi une politique d’aménagement du territoire souhaitée par nombre de nos parlementaires doit être confortée.

Face à la crise économique et financière qui frappe notre pays comme l’ensemble de ses partenaires, nous ne devons pas craindre de poser des règles. L’Etat a retrouvé dans la crise sa légitimité aux yeux des plus sceptiques des plus réticents à son intervention.

En sauvant le système bancaire dès les premières semaines de la crise, le Gouvernement a préservé les fondamentaux de notre économie : emploi, production, consommation. Ce n’est pas un hasard si la France est aujourd’hui moins touchée que ses voisins.

Le ralentissement de la croissance américaine nous rappelle que la France et l'Europe en général demeurent exposées aux conséquences économiques et sociales de la crise. Changer la gouvernance mondiale, créer des outils de régulation, c’est se donner les moyens de ne plus voir se produire les excès d’un système qui a montré ses limites, sa fragilité et ses risques. Ce sera l’un des grands enjeux du G8 et du G20.

Face aux déséquilibres qui menacent notre modèle économique et social, n’ayons pas peur d’affronter nos problèmes structurels.

Déséquilibre démographique, qui remet en cause la pérennité du financement des retraites. Réformer notre système de retraite ce n’est pas diminuer les droits d’aujourd’hui, c’est sauver ceux de demain, c’est assurer son avenir.

Urgence de faire reculer notre déficit budgétaire, pour retrouver de véritables marges de manœuvres et offrir aux générations futures une économie saine, équilibrée et capable de répondre à leurs besoins.

Grâce aux réformes, la France se modernise, s’adapte, se prépare aux enjeux du monde à venir. Sachons garder le cap en nous appuyant sur nos principes et nos valeurs, en nous fondant sur une certaine idée de la France.

Une certaine idée de l’Etat, garant de l’intérêt général, capable de se projeter dans le temps et de dépasser les intérêts particuliers. Une certaine idée de l’homme, au nom de laquelle personne ne saurait être laissé au bord du chemin. Une certaine idée de l’unité nationale, car la France n’est jamais si forte que rassemblée autour d’une volonté partagée de vivre ensemble, au sein d’une même communauté de destin.

Parce que nous croyons en cette société, parce que nous avons commencé à la construire et que nous voulons poursuivre dans cette voie, nous, gaullistes du renouveau, avec notre sensibilité et nos idées, nous inscrivons pleinement et résolument dans la majorité, dans une certaine idée de la majorité et de la politique.

Une majorité solidaire, déterminée à tenir les engagements pris par le Président de la République pour faire de la France de demain le pays que les Français ont choisi en mai 2007.

Une majorité audacieuse, déterminée à poursuivre les réformes pour permettre qu’on ne vive pas demain en France plus mal qu’hier.

Une majorité généreuse, déterminée à dire la vérité aux Français sur les efforts nécessaires aujourd’hui, et totalement engagée pour leur garantir qu’ils en tireront demain les fruits.

Une majorité à l’image des Français. Une majorité audacieuse. Une majorité généreuse. Une majorité qui connaît les difficultés mais qui croit en la France et en les Français."

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