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05/07/2010

Sur le thème : "Un Etat responsable, une Société de confiance "

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Colette CADIEU

HENDAYE

Pourquoi autant de textes adoptés ?  De lois promulguées si celles-ci ne sont ni appliquées, ni applicables ?  (Ex : Impossibilité à la Justice, aux autorités policières, au système pénitentiaire de jouer pleinement leur rôle, faute de moyens). Des comportements illicites deviennent si coutumiers, malgré les actions entreprises, que ceux-ci s‘apparentent à un mode de vie que notre société semble vouloir banaliser de plus en plus.

Un exemple parmi tant d’autres, l’usage de stupéfiants  « en vente partout sur le marché », jusque dans nos campagnes si longtemps épargnées. Le constat à ce sujet est alarmant. D’autant que notre type de société (pays occidentaux globalement riches, dans une perpétuelle logique de consommation, disposant de nombreuses libertés) fait de nous « la cible rêvée » des pays producteurs et des trafiquants.

Les dommages collatéraux qui en résultent ont déjà une incidence sur les dépenses publiques, et représenteront un coût de plus en plus élevé.

 

  • Dans le domaine de la santé :   

- les accidents dûs à l’usage de  stupéfiants laissant, dans le meilleur des cas, trop de gens  brisés, paralysés

- les dégâts irréversibles sur le fœtus

- les maladies psychiatriques. Nombreuses  pathologies sont induites ou amplifiées par l’usage des drogues.

 

  •          Dans le domaine de la famille :

 - la maltraitance que peut faire subir un consommateur de drogue qui bien souvent est un des parents, voire les deux, engendre des drames nécessitant l’intervention des services sociaux.

 

  • Dans le domaine de la sécurité :

 -  les actes de vandalisme, les agressions de la part d’individus en manque font de nombreuses victimes.

 -  la violence, les émeutes de bon nombre de nos banlieues sont le fait de bandes rivales et de trafiquants.

 -  les services de répression et des Douanes sont  obligés d’employer des moyens de plus en plus conséquents, et financièrement lourds.

Tout ceci ne peut pas être imputé à nos seuls gouvernants,  aux services et  aux administrations concernés. A chacun de prendre conscience du fléau.

C’est le « secret de Polichinelle » : tout le monde sait mais personne n’en parle, ou si peu.  Nous laissant aller à un certain fatalisme sous prétexte que l’Etat ne fait rien.

L’Etat c’est nous. Les différents prélèvements obligatoires et indirects en alimentent les caisses. Plus nous serons irresponsables, plus nous exigerons d’être pris en charge par le système, plus nous devrons acquitter les dépenses que nous lui faisons supporter. Aujourd’hui celui-ci, dans un contexte de crise économique majeure, montre ses limites (notre dette nationale est colossale). Cela ne remet nullement en cause le principe de protection sociale. Mais il faudra veiller à ce qu’il ne disparaisse pas,  afin de protéger d’abord, les plus vulnérables :  personnes et familles socialement fragilisées, handicapés, personnes âgées.

Une société qui ne sait pas porter le regard sur ses faiblesses ne peut se targuer d’être une société évoluée et responsable. Chacun de nous peut engager une réflexion, prendre conscience des abus, des besoins réels, et agir avec bon sens.

De nombreuses associations et réseaux de bénévoles entreprennent des actions pour pallier à l’insuffisance de services publics,  à l’entraide sociale parfois déficiente. Cela s’observe dans le monde rural que la désertification a largement laissé désemparé face à une population toujours plus vieillissante. Les pouvoirs et les services publics ne pouvant être pleinement présents sur des territoires étendus et isolés.

L’attentisme, l’indifférence, la résignation sont nos pires ennemis. Ils nous enlèvent toute envie altruiste, l’occasion d’être plus sereins face aux difficultés qui nous attendent, et qui nous révoltent. Il nous faudra bon gré mal gré nous impliquer par des actes solidaires si nous ne voulons pas être à la merci d’un monde de plus en plus intransigeant, où seuls les puissants (individus, nations) domineront.

Nous sommes tous responsables en tant que personne, mais aussi chacun à l’égard de l’autre.C’est un principe immuable. Nous rejoignons ainsi la notion de civisme dont le « bien être » (confort matériel) de notre société nous a très largement éloigné, contribuant à développer notre individualisme de façon outrancière. Et par là notre désintérêt pour la Chose publique (désertion des bureaux de vote). Alors que nous ne cessons d’en appeler à elle par le biais de nos Institutions, de nos revendications. Comme si nous avions perdu confiance en nous.  Désabusés, tels des enfants gâtés. N’être que spectateur, passif, menace nos libertés que nous pensons définitivement acquises, alors que nos choix sont guidés, conditionnés (ex : phénomène de consommation), nous faisant réaliser que nous subissons les choses.

Nous ne devons plus accepter le discours qui consiste à dire que l’Etat, le gouvernement, nos politiques se préoccupent bien peu de notre sort. Même si nous les désapprouvons, nous avons encore la chance de pouvoir nous rendre aux urnes, de choisir, et d’influer. Notre pays est encore l’un des plus libres au monde.

Par nos abstentions nous laissons une minorité décider pour nous. A trop délaisser notre devoir citoyen, nos droits, nos libertés, notre démocratie peuvent à tout moment être remis en cause.

 

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