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05/06/2009

A propos de la LGV

Réaction du Docteur Raymond Viale

Merci pour votre défense opiniâtre, quoi qu'il en coûte, des idées structurantes du Gaullisme, et félicitations pour votre prise de parole claire au sujet de la LGV en aquitaine.

Il faut stopper les coûteuses et intarissables études chères à nos collègues socialistes, arrêter les choix politiciens de tracés.

Notre retard en matière de communication est gravissime. Dans les Landes il est clairement dû aux choix de la majorité départementale.

L'urgence, comme les chiffres, demande l'aménagement de la voie actuelle Bordeaux-Dax-Bayonne, concomitamment à la ligne nouvelle Tours-Bordeaux.

La ligne Paris-Toulouse n'est pas notre affaire, qui serait bien plus génératrice de progrès à travers le massif central.

Pour les Landes, je ne comprend pas l'argumentaire pour une voie nouvelle à l'est pour dans 20 ans, avec l'utopie d'Emmanuelli et de la CCI d'une gare TGV tous les 50 Kms: Bordeaux, Captieux, Mont de Marsan, dax, Bayonne. Ce n'est certainement pas de l'utopie...

Pour les voyageurs, on dit vouloir rapprocher de Paris les hommes d'affaires Palois. Dans 20 ans les hommes d'affaires se déplaceront beaucoup moins et le très modeste gain de temps sera dérisoire pour de reres réunions, nul pour du tourisme.

Pour nos curistes, ils auront toujours des rhumatismes et des troubles veineux. Vivants plus vieux, soumis aux conditions de travail, ils en ont de plus en plus. La sécurité sociale vient de le comprendre. Elle a mis fin le 6 juin 2007 aux attaques du plan Johannet. Elle relance le thermalisme social. Elle demande aussi de mettre au point des prises en charge sans les domaines nouveaux, de la prévention, de l'éducation à la santé, des suites de cancers, de la créno-réadaptation venant décongestionner les centres de rééducation fonctionnelle. C'est concrétisé par l'arrêté du 1er août 2007, par la nouvelle convention de 2008, et parce qu'elle y met de l'argent, à un moment où il est rare et où les choix doivent être guidés par une certitude raisonnable d'amélioration de la santé de la population.

La station qui va se développer est Dax, pour son savoir faire, la qualité de ses actifs thermaux, sa recherche adaptée aux pathologies de notre époque. Mais cette activité est fragile. Avec des bâtons dans les roues, comme la tergiversation sur la LGV, ce sera la fin de cette économie (12 % de l'emploi des Landes). Le thermalisme français sera mal s'il perd ou voit péricliter son leader. Nous sortons des lubies de pouvoir d'un directeur de la CNAMTS, il ne faut pas en rajouter.

Les autres réalités socio économiques sont convergentes.

Les touristes iront toujours sur la cote d'Argent et la cote basque. On voit le besoin de relancer un tourisme social, qui peut se déplacer en train. Gagner 4 minutes, ou 12 comme le dit Jean Louis Carrére est sans importance.

Quand aux habitants des Landes, le rapport de la DATAR de septembre 2004 dit que, dans 20 ans, 30 % de la population française vivra dans la bande littorale. Il recoupe celui de l'INSEE-IGN de 2000 qui constae déjà 63 % de la population urbanisée d'Aquitaine à l'ouest de la ligne Libourne, Dax, Saint Jean Pied de Port.

De plus les documents RFF montrent que les LGV développent les poles economiques existants et déjà performants, et n'en créent pas par leur passage.

Tout plaide pour l'aménagement rapide de la ligne actuelle, qui ne défigurera ni le Parc National, ni le littoral Basque.

Le problème du frêt est un leurre. Il serait heureux de se décider aussi, dans le même temps, sur l'autoroute Trans navarraise qui déviera le trafic Tudéla-Pampelune jusqu'à la plateforme multi modale de Castet. Elle désenclavera et développera l'activite de Dax et du Pays basque intérieur.

Encore merci pour vos déclarations de bon sens qui ferront avancer les choses si quelques uns de nos amis s'intérrogent sur le raisonnable et  l'intérêt des gens.

 

Docteur Raymond Viale

ancien maire adjoint de Dax

vice président de la fédération 40 du Parti Radical

secrétaire général de la Fédération thermale et climatique Française

Commentaires

Certains élus ou chargés de mission à RFF, ou je ne sais quel autre titre, essaient de nous faire croire que cette nouvelle LGV est vitale pour l'Aquitaine et ne se faire que sur un nouveau tracé.

Qu'elle soit importante... ou bien que le réseau actuel soit fatigué, cela est en effet assez évident !

Prenez par exemple le train de Bayonne à Biarritz... quelques kilomètres, interminables pour le voyageur ou le travailleur qui emprunte cette voie.
Alors au lieu de la rénover, et pour satisfaire certains egos et certaines bourses, on va carrément faire une nouvelle ligne.

Messieurs, soyez sérieux et écoutez le bon sens de notre Ministre de l'Intérieur : la ligne actuelle n'est ni saturée ni insuffisante.
Il suffit déjà de commencer par l'entretenir, la mettre à niveau, la faire évoluer.
Et les 3 minutes qui vous manquent tant entre Bayonne et Hendaye, vous les récupérerez aisément sans défigurer le paysage.

Un peu de bon sens et de mesure ! et tant pis si aucune gare ou aucun tronçon ne portera votre nom à la postérité.

Écrit par : Guérin | 08/06/2009

S'il fallait une raison de plus à la rénovation de la ligne actuelle, en plus de son adaptation aux besoins de maintenant, de son coût et de sa rapidité de réalisation, ce serait de ne pas accepter sa transformation en rail ininterrompu de trains de marchandises.
Cette ligne, d'Hendaye à Dax, puis dans son entrée sur Bordeaux, est établie en milieu très urbanisé. Il me parait impensable d'imposer les nuisances et la dabgerosité d'un tel trafic. Au contraire, des tronçons de ligne adaptée au fret, au transport de matières dangereuses, moins coûteuse qu'une LGV, peuvent être construits à l'intérieur des terres, loin des secteurs d'urbanisation dense et de développement de l'habitat et du tourisme du littoral.

Écrit par : VIALE Raymond | 22/06/2009

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