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01/04/2009

Pourquoi nous disons "oui " à l'Otan

web%40action1.gifPar les "Gaullistes du renouveau" : Patrick Ollier, député des Hauts-de-Seine, Nicolas Dhuicq, député de l'Aube, Jean Bardet , député du Val-d'Oise, Laurent Béteille, sénateur de l'Essonne, Philippe Boënnec, député de la Loire-Atlantique, Marcel Bonnot , député du Doubs, Gérard César, sénateur de la Gironde, Isabelle Debré, sénateur des Hauts-de-Seine, Jean-Pierre Decool, député du Nord, Sylvie Desmarescaux, sénateur du Nord, Yann Gaillard, sénateur de l'Aube, Jean-Paul Garraud, député de la Gironde, Louis Guédon, député de la Vendée, Jean-Claude Guidal, député des Alpes-Maritimes, Serge Grouard, député du Loiret, Benoît Hure, sénateur des Ardennes, Christiane Kammermann, sénateur des Français de l'étranger, Jacques Lamblin, député de Meurthe-et-Moselle, Jean Lemière, ancien député de la Manche, Jean-Louis Léonard, député de la Charente-Maritime, Jean-Pierre Le Ridant, ancien député, Philippe-Armand Martin, député de la Marne, Hamlaoui Mekachera, ancien ministre, Alain Milon, sénateur du Vaucluse, Marie-Anne Montchamp, député du Val-de-Marne, Pierre Morel A L'Huissier, député de la Lozère, Jean-Pierre Nicolas, député de l'Eure, Daniel Poulou, député des Pyrénées-Atlantiques, Didier Quentin, député de la Charente-Maritime, Jean-Sébastien Vialatte, député du Var.

 

Le 7 mars 1966, le général de Gaulle prenait la décision de quitter les instances intégrées de l'Otan, tout en restant au sein de l'Alliance. La volonté du chef de l'Etat était de donner à la France toute son indépendance stratégique, en assurant une dissuasion autonome.

 

Qui peut, mieux que la famille gaulliste, intervenir dans le débat lié à la pleine participation dans les structures de l'Alliance ? Fondamentalement attachés à la souveraineté du pays quant à sa sécurité, incluant l'outre-mer, et à sa position libre au plan diplomatique, il nous semble essentiel de rappeler notre volonté de développer la défense européenne.

 

En 1989, le mur de Berlin s'effondrait, entraînant dans sa chute l'URSS. Pendant les années qui suivirent certains prophétisaient même "la fin de l'Histoire". Le 11 septembre 2001, le monde développé découvrait que la souffrance et la mort restaient une réalité. Depuis, la France participe avec vingt-cinq autres membres de l'Union européenne, sous l'égide de l'Otan, à des opérations de sécurisation du territoire afghan. Clairement, la menace n'est plus à l'Est, par de nombreux aspects, elle se concentre au niveau de l'arc de crise décrit par le livre blanc. Pour leur immense majorité, les opérations extérieures où sont engagées nos forces se déroulent dans un cadre multinational.

 

Quatre éléments nous apparaissent comme des prérequis fondamentaux, nullement remis en cause. Premièrement, l'autonomie absolue en matière de dissuasion nucléaire, car on ne partage pas la décision sur l'emploi de l'arme absolue. Deuxièmement, le maintien de la libre décision d'intervenir ou non dans un conflit. Là encore, la règle de l'unanimité est limpide. Aucun pays ne peut se voir imposer de participer à une quelconque intervention armée s'il ne le veut pas. De plus, si un seul pays membre refuse d'intervenir alors l'Alliance ne peut intervenir en tant que telle.

 

Troisièmement, il nous semble primordial de défendre un appareil industriel et de recherche autonome dans le secteur des armements. Notre absence des instances intégrées n'a pas empêché des fonds européens de financer le développement du futur appareil américain, le F35. Quatrièmement, nous pensons que la Russie a vocation à devenir un partenaire essentiel de l'Europe comme de l'Alliance atlantique. C'est pourquoi nous ne souhaitons pas un élargissement supplémentaire de l'Otan qui serait vécu comme une provocation inutile.

 

Une fois ces conditions fondamentales posées, quel intérêt la France a-t-elle aujourd'hui à rejoindre les instances intégrées ? L'objectif d'une défense européenne reste notre ambition, bien que difficile à atteindre quand seuls deux pays, la France et le Royaume-Uni, font un effort significatif au plan financier pour leur défense. Le but est bien celui d'un partenariat entre les deux piliers américains et européens qui peuvent s'associer, si besoin, au sein de l'Otan.

 

La présence de nos officiers supérieurs au sein de l'Otan est préférable à la chaise vide pour influer sur les orientations. Le cadre des interventions extérieures peut varier. Par exemple, une présence de forces dans un cadre européen nous semble plus appropriée au Proche-Orient qu'un cadre Otan alors que celui-ci est plus pertinent en Afghanistan.

 

La situation n'est plus celle de 1966, la France pour faire entendre sa voix doit trouver les leviers d'Archimède d'aujourd'hui. Il ne s'agit pas d'envisager l'abandon de notre liberté de décision, de devenir des vassaux de nos alliés américains ou de provoquer la Russie. Inscrits dans notre temps, fidèles à nos valeurs, capables de nous projeter dans l'avenir, nous considérons aujourd'hui utile de soutenir le retour du pays dans les structures de l'Otan en disant oui à la décision du président de la république. Donnons à la France et à nos soldats la reconnaissance qu'ils méritent parmi nos alliés, pour assurer la sécurité de nos enfants !

 

Les "Gaullistes du renouveau"

Source: LA TRIBUNE.FR

 

 

 

 

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