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25/03/2009

Sur le thème "L'ELARGISSEMENT DU G8 AU G20 SIGNIFIE-T-IL UN REEQUILIBRAGE ENTRE NORD ET SUD ?"

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 Jean Michel BARATE

ANGLET

On attend beaucoup de la réunion du G 20 à Londres le 2 avril prochain et sans doute sera t-on déçu des résultats qui ne sauraient être à la hauteur de trop d'espérances. Cela posé que les principales puissances économiques se réunissent pour élaborer un mode éventuel de gouvernance de la vie financière mondiale est en soi un évènement positif et on peut penser qu'un certain nombre de décisions positives sortiront de cette rencontre.

Mais je suppose que celle ci ne sera que la première d'une série qui devra se poursuivre.

 

Peut-on mieux réformer à 20 qu'à 8? Oui car l'élargissement permet d'associer quelques grands pays qui ne se reconnaissaient pas dans les  recommandations ou les souhaits du G8. On peut cependant penser que les discussions seront plus drues et plus complexes. On doit aussi  regretter que l'Europe soit représentée par la France, la Grande Bretagne, l'Allemagne, l'Espagne, les PAys Bas plus la présidence tchèque. La cohérence, le volontarisme politique, la réalité économique européenne, la puissance enfin de l'Union auraient voulu qu'un seul représentant défende la politique et les vues de l'Europe. En ce sens le G20 est une preuve supplémentaire de notre incapacité à parler d'une seule voix.

 

Quant à rééquilibrer l'influence entre le Nord et le Sud, l'élargissement de 8 à 20 ne change rien. Les grandes puissances économiques sont au Nord et une partie de l'extension vient de l'éffritement européen. Qu'on le veuille ou non, que ce soit triste ou pas, les pays comme le Brésil,l'Afrique du Sud feront de la figuration ou serviront d'allié à telle ou telle puissance. Ils ne pèseront pas, leur influence économique ou politique demeurant quasi nulle dans le concert des nations tant que la réforme de l'ONU et en particulier de la composition d'un conseil de sécurité congelé depuis 1945 n'aura pas été avalisée.

En fait le G6 inventé par V.Giscard d'Estaing avait un intérêt en son temps. Il s'est transformé en caravansérail médiatique puis a tenté de se réformer sous la pression des violences qui entouraient ses réunions. Il est devenu G7 puis 8, maintenant 20. Dans quelques années on nous expliquera que le Cambodge, les iles Vanuatu ou la Bolivie doivent l'intégrer. Et l'on se retrouvera à 30 et plus alors qu'il existe des institutions coûteuses et organisées: FMI, Banque Mondiale, OMC où chacun peut rencontrer l'autre et discuter et qui seront convoquées au dit G20 qui aura besoin d'un "bras armé" international pour imposer ses vues

 

Que les principaux dirigeants de notre monde se rencontrent régulièrement est une bonne chose, car parler vaut toujours mieux que s'isoler. Qu'ils le fassent, comme aux origines, dans une certaine décontraction et un peu de discretion ne peut qu'assouplir et fluidifier les relations internationales. Qu'on crée aujourd'hui avec le G20 un "machin" supplémentaire ne me parait pas de nature à changer beaucoup les choses. Mais je souhaite sincèrement que les faits et les résultats démentent mon pessimisme.

 

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