Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/03/2009

Sur le thème "L'ELARGISSEMENT DU G8 AU G20 SIGNIFIE-T-IL UN REEQUILIBRAGE ENTRE NORD ET SUD ?"

n1526088438_30041881_7497w.jpg
Thomas LAMBERT
BIARRITZ

Etats-Unis, Japon, Russie, France, Allemagne, Angleterre, Canada et Italie composent actuellement le G8, soit 61% de l’économie mondiale. Ce qui signifie que près de la moitié de la planète n’est pas consulté lors des grandes décisions économiques prises lors du G8. L’élargissement au G20 avec l’entrée notamment de la Chine, du Brésil, de l’Inde et de l’Arabie Saoudite semble tout à fait justifier. 

           

            Donc, des pays du sud vont prendre une tout autre dimension sur la scène internationale, du moins pour les décisions communes. Au niveau mondial, les pays émergents sont devenus essentielles pour les échanges commerciaux. Toute entreprise se lançant dans l’internationalisation ne peut le faire sans étudier les facteurs liés à ces nouveaux pays.

            Peut-on appeler encore ces pays les pays du sud ? Existe-il encore une limite nord-sud ? L’auteur Thomas L. Friedman écrit un livre qui est reconnu pour bible dans les universités américaines s’intitulant Le monde est plat (the world is flat).  Il explique très simplement que la mondialisation efface les frontières, et que les modes de consommation diffèrent à cause des différences culturelles, et non seulement frontalières.

 

 

            Il ne faut certes pas oublier que la majorité des pays pauvres si situent au sud. Et la vient un réel problème. Nous voyons que les pays riches et les pays émergents investissent considérablement dans les nouvelles technologies et les moyens de communication. Il serait bon ici de rétablir un constat :

 

          1 personne sur 3 ne mange à sa faim tous les jours.

          2 personnes sur 3 gagnent moins de 1$ par jour.

          1 personne sur 3 n’a pas accès aux besoins médicaux qu’ils nécessitent.

          L’analphabétisme touche plus de 50% de la population mondiale.

Ces quelques chiffres amènent un constat amer. Peut-on continuer à travailler, à inventer et innover des moyens de communication quand la majorité de la population mondiale souffre d’un manque de base (nourriture, éducation, soins, eau…). Sommes-nous dans le même monde ? Comment travailler avec certains pays quand nous nous envoyons des emails et eux ne savent pas lire, et donc bien sur, pas utiliser un ordinateur ?

Les solutions sont bien sur connues de tous, mais revient la question fataliste : Qui paie ?

Nous ? Les états ? Quel leader politique d’un pays riche peut amener ces concitoyens à payer des impôts pour « les autres » ?

Les entreprises ? Quel chef d’entreprise proposera le partage du dividende avec une cause humanitaire à l’heure où les actionnaires sont moins rémunérés ?

Peut-être que les pays émergents deviendront des zones motrices dans les régions du monde les plus en difficultés.

 

 

Le G20 permettra que les pays riches restent riches et que les pays émergents deviennent riches à leur tour. La mondialisation a permis de diminuer la frontière Nord-Sud. Le G20 permettra un rééquilibrage entre le nord et le sud si les nouveaux pays deviennent des moteurs pour les pays pauvres autour.

 

           

 

Les commentaires sont fermés.