15/11/2008
Sur le thème "Comment réussir la maîtrise des dépenses de santé tout en pérennisant l'efficacité de notre système"
Voici la contribution de Jean Charles MENDIELA
Tout d’abord je tiens à préciser que mon avis est celui de quelqu’un qui a eu besoin du système de sécurité sociale, car je suis né avec une mal formation cardiaque en 1958. Le chirurgien qui m’a opéré à l’époque était Charles Dubost, décédé en 1994. Il ne put m’opérer qu’en 1968.
Mes parents à l’époque avaient du emprunter pour que cette intervention puisse se réaliser. Je me sens donc complètement concerné par notre système de santé et par notre système social en général. De plus, mon métier est en complète liaison avec le système, puisque je suis assureur spécialisé en Prévoyance
Je pense que pour sauver nos systèmes de santé et social, nous devons dèjà commencer par créer un système que ne soit pas basé que sur la répartition des risques, mais aussi sur l’individualisation des risques. Car la répartition seule crée une déperdition importante des sommes allouées aux remboursements des soins et des médicaments, car à l’époque de la création de la sécurité sociale moderne nous sortions de la guerre et tout était à reconstruire, la démographie était galopante, tandis qu’aujourd’hui, c’est le contraire, tout est construit, voire trop, et le baby boom des années soixante s’est transformé en papy boom avec une durée de vie qui a augmentée de quasiment dix ans en moyenne, et des centaines de centenaires sont déjà au compteur et d’autres viendront les rejoindre, preuve que notre système économique et social fonctionne bien, mais celui-ci doit absolument tenir compte de ces paramètres pour durer, sinon, il mourra . Mais il faudra aussi développer de façon éducative la prévention des risques par l’hygiène de vie et le sport ou l’activité physique en général.
Tout d’abord, je pense que nous pourrions étudier les courbes de fréquence des actes et des sommes remboursées chez un individu sain depuis sa naissance jusqu’à sa mort, comme celles des individus nés malades ou porteurs de maladie(s) s’étant développées au cours de leurs vies. A partir de ces courbes, nous pourrions déterminer les coûts en fonction des différentes catégories d’individus, selon leurs métiers, leurs modes de vie, leur milieu social, leur environnement etc… Ce qui nous permettrait d’établir des tableaux de statistiques fiables, car nous pourrions étudier cela sur toute la durée de vie des individus.
A partir de ces tableaux ou de ces courbes, nous pourrions étudier des cotisations en fonction des revenus, des coûts générés sur une durée de vie correspondante à la catégorie de l’individu concerné et en fonction du nombre d’individus de cette catégorie afin de répartir le risque. Et l’idée qui, je pense, permettrait de pérenniser ce système, serait d’utiliser les courbes ou les tableaux des statistiques afin de trouver la ou les pèriodes où un individu devrait coûter le moins cher, afin d’affecter ses cotisation ou une partie de ses cotisations à un capital santé qui lui serait personnel, mais dont il ne pourrait disposer que par le biais de la caisse de sécurité sociale pour se soigner, permettant donc de faire fonctionner le système sur la répartition des risques et sur l’individualisation des risques. Ce système permettrait donc à un individu de capitaliser une partie de ses cotisations santé tant que son état serait bon, et de se servir de celles-ci sans pénaliser le système lorsque son état se dégraderait. L’avantage de développer ce système, serait qu’un individu qui est peu malade, capitaliserait une partie de ses cotisations une grande partie de sa vie et pourrait s’en servir pour une pèriode coûtant cher à la société, comme une longue maladie ou un état de dépendance lors de sa vieillesse. Si ce capital venait à épuisement, il bénéficierait à nouveau du systéme par répartition et ses cotisations seraient à nouveau pour un certain temps entièrement versées au système tant que l’état de dépendance durerait.
Reste à résoudre le problème des bénéficiaires de la CMU qui a été mis en place par les socialistes de façon laxiste comme d’habitude, c'est-à-dire en faisant de la gratuité systématique. Quant on regarde les chiffres de la sécurité sociale concernant l’attribution de la CMU, il est une catégorie de bas revenus qui pourraient tout de même payer quelque chose lorsqu’ils se font soigner, même très peu mais ce serait une manière de faire tout de même rentrer quelque chose dans les caisses et ce serait une manière de valoriser ces gens qui en bénéficient pour qu’ils ne se sentent pas honteux devant le reste de la population, de plus cela donnerait au système beaucoup plus de valeur matèrielle à leurs yeux et ils en feraient certainement beaucoup plus cas. Que l’on attribue la CMU à certains RMIstes d’accord, mais les revenus qui sont au dessus du RMI devraient tout de même payer quelque chose et notre système s’en porterait beaucoup mieux. Pour SAUVER et PERENNISER, il faut d’abord commencer par SURVEILLER & GERER tout le système en traquant TOUTES LES FRAUDES. C’est impératif et il ne faut pas hésiter à faire payer des AMENDES LOURDES aux gros fraudeurs tels que certains mèdecins ou chirurgiens PEU SCRUPULEUX qui font du business avant de faire de la médecine et à certains malades qui profitent du système avec de fausses déclarations facilement vérifiables à partir du moment où l’on commencerait à s’intéresser à eux. Et le premier et dernier maillon de la chaîne, ce sont les laboratoires. Ils sont de moins en moins nombreux et sont regroupés dans des Holdings monumentales tel qu’Aventis etc… Ce n’est pas normal de faire du business à grande échelle avec la santé, c’est le lobby le plus puissant et le plus dangereux du monde, car il peut mener le monde et laisser mourir une partie de la planète si les populations ne peuvent se payer leurs médicaments. Il devrait être sous surveillance des états par le biais de l’ONU. Nous devrions faire un rassemblement des pays les plus riches pour éditer des règles comme nous sommes entrain de le faire pour la finance.
Voici donc les quelques idées que j’ai pour faire de notre système un système fiable et viable. J’espère que cela servira à donner des idées à ceux qui ont la capacité de mettre ce genre d’idées en place.
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