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24/07/2008

sur le thème : "Quelle politique méditerranéenne pour la France ?"

Voici la contribution de Colette CADIEU

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  Tournons-nous vers la Méditerranée et l’U.P.M. Observons , les médias nous ayant  déjà largement associés à l’événement .Citons quelques pays pouvant de façon légitime susciter de nombreuses interrogations, et  générer certaines inquiétudes.

Le Maroc ?  Malgré tout le respect dû à son souverain, le Maroc est le premier exportateur mondial de résine de cannabis (Rapport 2005 de l’ UNODC :  « Le Maroc fournit 80% de la consommation de résine de cannabis en Europe, son principal marché »)

Le pays ne tire pas ses revenus du pétrole, mais le tourisme le dote avantageusement de devises. A cause d’un « agenda chargé » Mohamed VI n’était pas présent à Paris.

L’Algérie ?  Membre de l’OPEP, riche en matières premières, 3me puissance économique du continent africain, Abdelaziz BOUTEFLIKA veut hisser son pays au niveau de la mondialisation, et ne dédaigne pas en cela les propositions de l’Allemagne.

 L’ UPM le laisse sceptique.

La Libye ?  2me producteur africain de pétrole. A un partenariat économique et stratégique Kadhafi préfère les thèmes de la maladie, de la menace climatique, de la coopération entre les cultures. Très louable, à ceci prêt que les 16 et 17 avril 2008  V. POUTINE, en visite à Tripoli, soutenait les projets des grosses sociétés russes dans les secteurs du pétrole et du gaz, de l’électricité et des infrastructures de transport (70% des recettes du pétrole libyen sont consacrés au développement). Un mémorandum entre Gazprom et la société nationale libyenne de pétrole était signé. Le 16 avril il est question de contrats d’armement à hauteur de 2 à 4 milliards de $. Le 17 avril le nucléaire civil est à l’ordre du jour. Monsieur Kadhafi incite au boycott de l’UPM pour mieux couvrir ses intérêts ailleurs.

L’Egypte ?  Son économie repose sur le pétrole et les services, elle n’est pas moderne. La forte productivité de l’agriculture ne suffit pas à assurer l’autosuffisance alimentaire. Le chômage y est d’une ampleur inquiétante, touchant une population jeune.

La Syrie ?  Bachar el-ASSAD est, contre toute attente, le chef d’état le plus désireux d’entamer le dialogue au sein de l’UPM, avec la volonté affirmée d’un rapprochement avec le Liban, et de futures négociations directes avec Israël, parrainées par la France si nécessaire. Son désir d’ouverture vers la France et l’Europe s’accompagne de celui de suivre la voie démocratique.

L’économie syrienne malgré le contexte régional affiche une bonne santé. Un processus de paix au Moyen-Orient ne ferait que conforter son développement. Le partage de l’eau a créé des tensions entre Damas et Ankara. Un accord sera trouvé, un deuxième emboîtera le pas en faveur du libre-échange. C’est ainsi que la Turquie devient l’initiatrice du rapprochement Israël-Syrie.

La Turquie ?  En marge, celle-ci privilégie le dialogue au sujet du nucléaire iranien… L’Iran n’est jamais que le 4ème plus grand exportateur de pétrole.

Restent la reconnaissance du génocide arménien, la ré-unification de Chypre. Le tourisme est la première cible du terrorisme, sur la « route des Balkans » la Turquie est la plaque tournante des trafics de drogue (cannabis, héroïne, cocaïne, amphétamines, etc), le 21/01/08 un foyer de grippe aviaire est à nouveau repéré (sécurité sanitaire), les droits de l’homme, la corruption, autant d’incertitudes et de manquements pour un  pays qui frappe à la porte de l’Europe. L’UPM peut-elle être l’alternative ?

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