LES MESSAGES DU MERCREDI

Sans doute du fait des faiblesses de la candidate socialiste dans cette campagne, certains prétendent aujourd’hui incarner une 3ème voie, quelque part entre la droite et la gauche.

Si 3ème voie il y avait, elle devrait consister en un projet différent de ceux proposés par le PS et l’UMP.

Or, en dehors des critiques et du dénigrement, y a-t-il un projet ? Pour l’instant, surtout des propositions généralistes et floues, sans doute pour ne s’aliéner personne.

Il est vrai qu’un projet qui serait applicable indifféremment par la droite ou par la gauche, ça ne peut-être que le plus petit dénominateur commun !

Dire que droite et gauche pourraient gouverner ensemble c’est mensonger. On ne conduira pas par enchantement des gens qui ont voté les 35 heures, la retraite obligatoire à 60 ans, les augmentations d’impôts, et ceux qui s’y sont opposés à jeter leurs convictions aux orties.

La référence aux exemples étrangers, et allemand en particulier, est erronée. Ni Angela Merkel, ni Gerhard. Schröder ne souhaitaient pas une coalition. Ce sont les institutions allemandes, ajoutées au scrutin proportionnel, qui les y ont contraints. Les expériences de ce type n’ont d’ailleurs jamais été synonymes de dynamisme.

L’opposition droite-gauche, ce n’est pas une question de réflexe pavlovien qui conduirait à applaudir sans nuance tout ce que fait sa famille politique et à conspuer mécaniquement tout ce que font ceux qui lui sont opposés.

C’est une question d’engagement, d’idéaux, de choix de société. On s’implique en politique parce qu’on partage les idées et les valeurs d’une famille de pensée, parce qu’on croit qu’elles sont bonnes pour la France et pour les Français.

Parce qu’on a la volonté de les faire partager pour les mettre en œuvre, mais pas dans le consensus mou.

On n’avance pas sans faire de choix. Le nôtre est fait. A nous de convaincre !

A mercredi prochain...

Michèle Alliot-Marie