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05/03/2011

Sur le thème " Quel avenir pour notre Système de Santé ?"

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Alban LACAZE

 

Président de la CPAM Pau-Pyrénées

Vice-Président du Conseil de Surveillance de l’ARS Aquitaine

Maire de Riupeyrous

 

J'ai rêvé d'une France où l’amélioration de notre système de santé  fondé sur la solidarité ne serait pas qu'une incantation mais l’Objectif  à atteindre ! Une nouvelle organisation de l’économie de la Santé où, innovations (outils de Télésanté, systèmes experts, maisons de santé pluridisciplinaires, maisons d’accompagnement et d’intégration des malades Alzheimer, etc), compétences  et  qualités humaines se trouveraient réunies pour que chaque usager puisse cheminer sereinement sur son « Parcours de Santé » !

Force est aujourd’hui de constater que notre modèle de « Prévoyance Santé Solidaire» a perdu quelques unes de ses vertus et qu’après l’échec des politiques de maîtrise des dépenses de santé des dernières décennies, la France  ne peut plus se targuer d’être le n° 1 en la matière, selon référence de l’OMS !

 

Clé de voûte séculaire de notre système de santé, la médecine de ville, telle qu’elle était pratiquée par nos « médecins de famille », a abandonné trop souvent sa vocation de service  de premier recours et de permanence des soins au profit de l’hôpital !

Conséquence de ces désengagements (avant même que se pose le problème de démographie médicale), l’hôpital est au bord de l’asphyxie (cf engorgement des services d’urgence) et ne peut plus valablement jouer son rôle de médecine de spécialité.

Bien sûr, ce dur constat sur l’affaiblissement du système, au-delà de la valeur des professionnels de santé qui en sont le moteur, devrait nous interpeller sur le bien-fondé  des politiques de restrictions budgétaires portant essentiellement sur la médecine de ville !

Partant de là, l’analyse des causes endémiques de cette perte d’efficience qui ne permet plus de satisfaire les attentes des professionnels de santé, les besoins des usagers et les exigences des autorités sanitaires doit nous pousser à imaginer et mettre en place une meilleure articulation « hôpital / médecine de ville  » !

 

Il est urgent que les ARS (Agence Régionale de Santé), nouvelle gouvernance de notre Système de Santé, fixent les orientations pour que le « Parcours de Santé » devienne la règle et  que soit efficacement géré le « Capital Santé » de tous nos concitoyens, de la naissance au décès !

 

Elles devront s’engager sans retenue pour que puisse être assurée, sur tous nos territoires, par des équipes pluridisciplinaires, une coordination des outils de Gestion de la Santé (prévention pour la santé, éducation thérapeutique, etc), seule garante d’un suivi de qualité pour les usagers. Les réseaux de santé et autres maisons de santé  pluridisciplinaires serviront de « tête de pont » pour relever ces défis.

 

Du chantier de la restructuration hospitalière, en cohérence avec l’évolution attendue de la médecine de ville, il appartient aux autorités sanitaires de mettre en exergue des stratégies porteuses d’alternatives à l’hospitalisation.

Concrètement, elles induiront qu’un patient soigné à domicile ou un résident dEHPAD bénéficiera d’une qualité de soins similaire à ce qu’il recevrait en hôpital.

Et, pour corollaire, au-delà de l’aspect financier  (coût moyen des soins ressortant à 200 € contre 900 € pour une journée en hôpital !), garantir la sauvegarde d’une qualité de vie pour les populations les plus fragiles (personnes âgées, handicapés).

 

Pour tous ceux qui croient encore à un système de santé solidaire ….je les appelle à venir  faire état de leurs aspirations et nous apporter leurs réflexions qui seront autant de pierres à la reconstruction d’un édifice qui restera un pilier fort de notre protection  sociale.

 

 Pour ma part, je suis persuadé que les ARS sauront, d’une part, optimiser les missions de l’Hôpital et, d’autre part, redonner du sens à la médecine de proximité, en instillant un nouvel état d’esprit fait d’innovations, d’évolutions organisationnelles, de remises en cause de certaines pratiques (obsession médicamenteuse !!!) et … de rigueur financière.

 Elles démontreront, sous l’impulsion de  notre Directrice Générale de l’ARS Aquitaine, Nicole Klein, et de ses équipes,  qu’il est encore possible de pérenniser et d’améliorer  ce Système de Santé Solidaire afin qu’il garantisse un accès aux soins de qualité sur tous les territoires.

C’est, en tous cas, le sens de mon engagement au sein de ces institutions !

 

 

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