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20/04/2010

Sur le thème "Gérer les espaces dans le temps : une véritable politique d'aménagement du territoire pour dessiner la France de demain !"

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Jean Charles MENDIELA

BUNUS

L'aménagement du Territoire, les nouveaux enjeux.

 

L’exode rurale

 

C’est le phénomène de société qui a marqué le début de la société de consommation du 20ème siècle. En effet, la jeunesse des campagnes des années 50 à 70, a fui la ruralité et tout ce qui allait avec, le travail difficile et peu rémunérateur, le confort souvent précaire, l’éloignement de tout, la déconnection d’avec la société dite « moderne » car les moyens de communication modernes, télévision, téléphone etc, n’étaient pas légion dans les campagnes… Tout se passait dans les villes. Mais cela correspondait avec les trente glorieuses de l’après-guerre où le travail ne manquait pas et où tout était à reconstruire

 

La démocratisation de l’accession à la propriété

 

Dans les années 80, c’est le début de l’accession à la propriété. Le gouvernement de François Mittérand, puis celui de Jacques Chirac, vont tout axer sur ce mode économique, car le proverbe dit « quand le bâtiment va tout va ». Donc ( j’ai vécu l’expèrience ) de jeunes couples vont s’endetter jusqu’au cou pour acheter un bien. Mais à proximité des villes, ce qui va donner naissance à « la banlieue ».

De là va commencer à apparaître la spéculation immobilière et en même temps les premiers surendettés.

 

La surenchère sur l’accession à la propriété

 

Ce secteur ayant pour effet de doper l’économie, les différents ministres, Méhaignerie, De Robien, Borloo etc… Vont s’engouffrer dans ce créneau qui permet la défiscalisation de logements en contruction et en location pendant plusieurs années, et de ce fait vont créer une économie parallèle qui va subir une inflation incontrôlée du fait de la spéculation foncière et immobilière. Du coup, les terrains vont devenir hors de prix dans les banlieues, inaccessibles dans les grandes villes. Les clients potentiels commencent à se rapprocher des villages autrefois abandonnés par les jeunes, bien souvent par leurs propres parents. Quittes à devoir faire des kilomètres pour travailler, voir prendre le train tous les jours, voire prendre l’avion !

 

L’exode urbaine

 

La fin du 20ème siècle et le début du 21ème, vont voir arriver « l’exode urbaine » car il est impossible de vivre normalement dans les grandes villes. Parking impossible ou très cher , circulation impossible, pollution urbaine et sonore invivable, stress, violence de jour comme de nuit, nature inexistante, sport extèrieur quasiment impossible, consommation hors de prix, impôts insupportables, déshumanisation de la vie.

Enfin, tout pour faire fuir les êtres humains.

La preuve, les Londoniens ont commencé en instaurant un péage à l’entrée de la ville.

Le maire de Paris, fait tout pour faire fuire les véhicules et l’économie

C’est la folie des transports en commun dans les villes, bus, tramways et des transports individuels, vélo, moto, scooter.

C’est la folie des nouvelles technologies en matière de communication, le wifi partout, les bornes pour les téléphones portables, la publicité partout.

C’est la folie en matière de sécurité, les caméras de surveillance partout, les barrières et portails automatiques dans toutes les résidences, des portes sécurisées avec accés par codes et cartes en tous genres.

Enfin, tout pour que les citoyens ( c’est le mot qui convient ) ne se parlent plus.

Aujourd’hui, une personne âgée ayant vécue toute sa vie en campagne, n’est même plus capable de sortir toute seule à Paris, trop compliqué !

 

Repeuplement des villages

 

Depuis une dizaine d’années, nous assistons au repeuplement des villages par des gens qui ont fui le mode de vie urbain. Certains font plus de 100 kms pour travailler tous les jours, mais préfèrent payer ce prix pour avoir le plaisir de vivre dans un endroit plaisant, entourés de nature, avec un ou des voisins auxquels ils peuvent dire bonjour tous les matins. Certains ont redécouvert les joies du jardinage, produisent leurs fruits et légumes, ou achètent au fermier du coin, car certains agriculteurs ont arrêté de ce fait la grosse production intensive pour se concentrer sur cette nouvelle clientèle.

Certains villages ont vu leurs épiceries et leurs bars rouvrir. Certains que la désertification avaient forcés à fermer les écoles, les ont ré ouvertes.

 

L’économie de proximité

 

Le mode urbain avait sorti le commerce des villages et des petites villes vers des centres commerciaux géants et inhumains, or, le repeuplement des villages, fait renaître le commerce de proximité et le service itinérant, renaissance du commerce ambulant, et bien sûr, de la communication humaine.

Je pense même que les petits villages arriveront à recréer des réseaux économiques internes autonomes, dans une dizaine d’années, nous retrouverons l’activité micro économique d’autrefois. La preuve en est, CARREFOUR commence à racheter toutes les petites enseignes des petites villes et des petits villages, c’est tout dire !!!

 

La protection de l’environnement

 

C’est en repeuplant les villages et les campagnes, que les habitants prendront conscience de leur environnement et le défendront. Car il est certain que ce n’est pas le « citadin » qui a conscience de l’importance des campagnes, mais ceux qui y vivent.

Donc la protection de l’environnement se fera naturellement, sans avoir besoin de chercher des idées sorties de l’ENA mais grâce à la logique de l’homme lorsqu’il est confronté à la nature. Certes il doit tout réapprendre, mais je suis certain que les atavismes reviendront naturellement

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