Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/10/2009

Sur le thème : "Le renforcement du lien intergénérationnel : une réponse à l'évolution de notre société ?"

7017_150187629635_638259635_2486991_2298174_n.jpg
Anne LABORDE
URRUGNE
Parler de lien intergénérationnel revient à simplifier le problème, car il vaudrait mieux évoquer les liens entre générations. emploi : issu du compagnonnage, le système du parrainage permet à des salariés proches de la retraite de bénéficier d'un aménagement de leur poste de travail pour qu'ils forment et accompagnent de jeunes professionnels dans leur parcours. Malheureusement, cela reste rare et adapté plutôt à de grandes entreprises. Les secteurs de la construction automobile et du BTP sont précurseurs (et uniques ?) dans ce domaine. enfance : les générations d'enfants -jusque dans les années 80- pouvaient profiter (et vice-versa) de leurs grands parents pendant les temps hors scolaires. Cependant les grands-mères ne travaillaient pas ! Désormais, travail des femmes, éclatement familial (mobilité professionnelle par exemple) et activités des seniors changent la donne. Il faut inventer de nouvelles formes de contact, plus courts ou plus dispersés dans le temps pour entretenir ce lien important entre grands-parents et petits enfants grand âge : révolu le temps des grandes maisons où cohabitaient plusieurs générations et où les enfants adultes s'occupaient de leurs parents âgés. De plus n'existaient pas la notion de 4 ème voire 5ème âge. Des adultes de plus de 50 ans peuvent avoir à la fois leurs parents et .... leurs grands parents. Avoir des parents de 60 ans n'a rien à voir avec des parents de 80 ans ou plus. Or, le grand âge s'accompagne souvent de dépendances (perte d'autonomie, maladie...) nécessitant beaucoup de présence et de soins. Lesquels sont coûteux, imposant donc à la société de prendre en charge ce que les familles ne peuvent supporter. Là aussi, le travail des femmes a changé la donne. C'est encore à nous de mettre en place d'autres relations, d'autres partages : choix d'établissement d'accueil pas trop éloignés, visites régulières, maintien de réunions familiales ou amicales (anniversaires, Noël...) pour que les personnes âgées puissent continuer à transmettre leur histoire, leur patrimoine familial, professionnel, géographique, etc... Mais ces rapprochements sont souvent difficiles et il est impératif de soutenir les associations d'aides aux "aidants", car dans certains cas, c'est psychologiquement difficile. C'est aussi parfois difficile de conserver pudeur et dignité : on n'est pas toujours prêts à assurer des soins quotidiens aux plus anciens. Cependant il existe des expériences de rapprochement qui ont pourtant beaucoup de mal à se multiplier : dans la région de Dijon, par exemple, un lieu réunit crèche, établissement pour personnes très âgées, commerces et logements sociaux. Des interactivités sont mises en place : les "âgés" racontent des contes aux bébés, ils gardent un animal de compagnie, que des familles accueillent s'ils sont malades. L'organisation des loisirs, des sorties, des courses est partagée entre générations. Ce troc de services permet à chacun de trouver sa place, d'y trouver du confort, et surtout de se cotoyer au quotidien, sortant ainsi d'une grande solitude. Ces organisations développent aussi les liens affectifs, y compris extra-familiaux. Et l'on sait que ces petits bonheurs évitent bobos de l'âme et du corps. Les professionnels du grand âge l'ont compris depuis longtemps : en se cotoyant, on s'écoute, on se respecte, on se connaît mieux et on s'enrichit. Mais ce ne sont là que quelques propos qui peuvent largement être sujets à plus de dialogue."

Les commentaires sont fermés.