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20/10/2009

Sur le thème : "Le renforcement du lien intergénérationnel : une réponse à l'évolution de notre société ?"

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Thomas BALLEYGUIER
HENDAYE

Pilier fondateur de toute Société, la famille est actuellement en pleine mutation. Elle est le point de départ de l’apprentissage de la vie en société. Elle permet aux plus jeunes d’apprendre à grandir grâce à l’exemple donné par les parents. Elle permet aux anciens de transmettre leur savoir à une jeune génération qui évolue de plus en plus vite.

La durée de vie s’allonge, elle a d’ailleurs plus que triplé en 250 ans. L’espérance de vie atteignait tout juste 50 ans  il y a tout juste un siècle, elle est désormais de 79 ans. La durée de vie s’allonge, il est indispensable d’en tenir compte dès aujourd’hui afin de préparer les relations futures entre ces différentes générations.

 L’âge de la retraite à 60 ans permet à l’homme de vivre une seconde jeunesse, car il n’est plus symbole de vieillesse. D’autre part, les études sont de plus en plus longues, il n’est pas rare d’entamer une vie professionnelle à l’âge de 30 ans. La charge des enfants et des personnes retraitées se porte sur une partie de plus en plus réduite de la population : les actifs. Non pas que ces actifs sont moins nombreux qu’auparavant, mais parce que les personnes à charge le sont de plus en plus longtemps.

Chaque tranche d’âge évolue désormais de façon totalement indépendante et détachée des autres générations. Les enfants quittant le foyer familial lorsqu’ils se mettent un ménage et rompent ainsi le lien  familial qui existait jusqu’à présent. Les anciens profitent de leur jeunesse retrouvée pour découvrir de nouveaux horizons, les personnes âgées sont désormais cloitrées dans des établissements spécialisés.

Le lien entre les générations est rompu. Le savoir des anciens va donc avoir beaucoup plus de mal à être transmis aux générations qui arrivent.

Nombreux sont les jeunes retraités qui ne souhaitent pas arrêter de travailler et donc de laisser leur savoir et leur connaissance d’un domaine particulier, acquis par des années de pratiques de leur métier, disparaitre sans avoir pu le transmettre.

On parle souvent de la difficulté des jeunes diplômés à trouver une situation professionnelle stable, preuve que les formations ne sont plus en phase avec les besoin du marché du travail.

Il me parait donc indispensable de permettre à ces deux générations de pouvoir bénéficier l’une de l’autre afin de leur permettre d’évoluer au rythme de la société moderne. Notre société évolue, il faut que nous soyons en phase avec cette évolution.

Commentaires

Parler de lien intergénérationnel revient à simplifier le problème, car il vaudrait mieux évoquer les liens entre générations.
emploi : issu du compagnonnage, le système du parrainage permet à des salariés proches de la retraite de bénéficier d'un aménagement de leur poste de travail pour qu'ils forment et accompagnent de jeunes professionnels dans leur parcours. Malheureusement, cela reste rare et adapté plutôt à de grandes entreprises. Les secteurs de la construction automobile et du BTP sont précurseurs (et uniques ?) dans ce domaine.
enfance : les générations d'enfants -jusque dans les années 80- pouvaient profiter (et vice-versa) de leurs grands parents pendant les temps hors scolaires. Cependant les grands-mères ne travaillaient pas ! Désormais, travail des femmes, éclatement familial (mobilité professionnelle par exemple) et activités des seniors changent la donne. Il faut inventer de nouvelles formes de contact, plus courts ou plus dispersés dans le temps pour entretenir ce lien important entre grands-parents et petits enfants
grand âge : révolu le temps des grandes maisons où cohabitaient plusieurs générations et où les enfants adultes s'occupaient de leurs parents âgés. De plus n'existaient pas la notion de 4 ème voire 5ème âge. Des
adultes de plus de 50 ans peuvent avoir à la fois leurs parents et .... leurs grands parents. Avoir des parents de 60 ans n'a rien à voir avec des parents de 80 ans ou plus. Or, le grand âge s'accompagne souvent de dépendances (perte d'autonomie, maladie...) nécessitant beaucoup de présence et de soins. Lesquels sont coûteux, imposant donc à la société de prendre en charge ce que les familles ne peuvent supporter. Là aussi, le travail des femmes a changé la donne. C'est encore à nous de mettre en place d'autres relations, d'autres partages : choix d'établissement d'accueil pas trop éloignés, visites régulières, maintien de réunions familiales ou amicales (anniversaires, Noël...) pour que les personnes âgées puissent continuer à transmettre leur histoire, leur patrimoine familial, professionnel, géographique, etc... Mais ces rapprochements sont souvent difficiles et il est impératif de soutenir les associations d'aides aux "aidants", car dans certains cas, c'est psychologiquement difficile. C'est aussi parfois difficile de conserver pudeur et dignité : on n'est pas toujours prêts à assurer des soins quotidiens aux plus anciens. Cependant il existe des expériences de rapprochement qui ont pourtant beaucoup de mal à se multiplier : dans la région de Dijon, par exemple, un lieu réunit crèche, établissement pour personnes très âgées, commerces et logements sociaux. Des interactivités sont mises en place : les "âgés" racontent des contes aux bébés, ils gardent un animal de compagnie, que des familles accueillent s'ils sont malades. L'organisation des loisirs, des sorties, des courses est partagée entre générations. Ce troc de services permet à chacun de trouver sa place, d'y trouver du confort, et surtout de se cotoyer au quotidien, sortant ainsi d'une grande solitude. Ces organisations développent aussi les liens affectifs, y compris extra-familiaux. Et l'on sait que ces petits bonheurs évitent bobos de l'âme et du corps.
Les professionnels du grand âge l'ont compris depuis longtemps : en se cotoyant, on s'écoute, on se respecte, on se connaît mieux et on s'enrichit.
Mais ce ne sont là que quelques propos qui peuvent largement être sujets à plus de dialogue.

Écrit par : anne laborde | 25/10/2009

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