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04/01/2009

Sur le thème :" Ethique et politique"

Voici la contribution de Jean François CALVET

 

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POLITIQUE, ETHIQUE ET SOCIETE.

 

La politique correspond à la structure et au fonctionnement d’une communauté ou d’une société.

 

Faire de la politique aujourd’hui comme hier suppose donc :

 

1)      Une intégration dans un modèle de société ou de communauté que l’on  définit comme « évolutif » puisque imparfait.

2)      Un engagement proportionnel à sa volonté de tendre vers un modèle de perfection subjectif conforme à ses convictions.

3)      Une identification des problèmes à résoudre pour y parvenir.

 

 

La conviction se distingue de la croyance en ce qu'elle participe de la construction de l'identité individuelle et sociale.

Cette construction individuelle naît et se développe toujours par rapport à la perception de son  environnement. De cet environnement naissent les convictions sur le principe de «  L’action / réaction. »

D’un environnement perçu comme agressif ou injuste naissent des convictions de défense et de justice.

De la participation de ces convictions à la construction de l’identité sociale, naît un modèle de société et donc un courant, « une couleur » politique.

 

La politique est donc toujours une méthode de gouvernance « à posteriori ». C’est le constat des imperfections qui engendre la volonté de modification de celles-ci.

La question est de savoir si ces modifications sont le fruit d’une profonde réflexion quant à leurs implications futures. Tout porte à croire que non.

 

En effet, l’idée Gaullienne d’une solidarité nationale qui a prévalu au sortir de la seconde guerre mondiale a trouvé ses racines dans le sentiment de nationalisme exacerbé qu’elle a provoqué.

Un modèle de société (ou de communauté) est né de cet élan, sur des valeurs universelles oubliées aujourd’hui.

Cette perte de confiance communautaire a engendré des comportements immoraux, égocentrés, responsables du séisme économique actuel comme de la fracture générationnelle.

 

C’est cette incapacité politique à encadrer l’évolution de notre société qui, à mon sens, est responsable de la crise de confiance des individus dans la capacité des institutions à proposer un modèle conforme à leurs préoccupations ayant abouti à cet individualisme forcené.

 

Il n’y a pas un seul courant politique qui n’est eu la profondeur d’analyse (ou le courage !) d’empêcher le glissement de comportement de ces 60 dernières années. L’équilibre social est rompu parce que ne reposant plus aujourd’hui que sur une somme d’individualités, à l’opposé du fonctionnement communautaire.

L’immoralité et l’individualisme des comportements induisent à court terme une « fracture sociale », (thème cher à J.Chirac), un déséquilibre dangereux parce qu’incontrôlable.

 

Une société « équitable » repose sur l’équilibre de ses composants aussi minimes soient-ils, et le déséquilibre d’un seul peut provoquer une véritable catastrophe pour l’ensemble. C’est le célèbre « effet papillon ». ( Cf. mai 68 !).

 

En ce sens, l’éthique, par la création d’un socle de valeurs morales crédibles, et la politique en tant que moyen de transmission doivent se conjuguer pour redonner à notre société ce dont aujourd’hui elle a le plus besoin : La confiance.

 

Il est à mon avis grand-temps, pour reprendre une expression devenue célèbre, de passer au Karcher les certitudes politiques archaïques.

 

C’est à mon avis le devoir du « chêne » d’en être le précurseur, comme le Gaullisme l’a été en son temps.

 

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