Michèle Alliot-Marie exhorte les électeurs UDF à ne pas "mêler leurs voix à celle de Besancenot"

Place aux « femmes compétentes ». Hier, le ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, et le porte-parole de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati, deux femmes clés dans le dispositif de campagne du candidat UMP, sont venues faire campagne à l'Entrepôt, une petite salle de café-concert du XIV^e arrondissement de Paris. Au passage, elles ont appuyé la candidature de Nicole Guedj dans la onzième circonscription de Paris, qui couvre une ­large part de l'arrondissement.

Debout sur une scène, les trois femmes ont d'abord tenté de défendre le statut des femmes politiques, mis à mal, selon elle, par Ségolène Royal. « Faire de la politique, ce n'est pas une question de jupe ou de longueur de cheveux », a lancé MAM devant une centaine de sympathisants , tandis que Rachida Dati affirmait que les femmes ne sont « utiles que si elles sont compétentes ».

Mais le fait du jour, c'était évidemment les déclarations de François Bayrou. Sans prononcer une fois le nom du président de l'UDF, Alliot-Marie s'est chargée de faire passer un message à ses électeurs afin qu'ils exercent « un vrai choix de société ». « Le 6 mai, allez-vous mêler vos voix à celles de celles de Royal, de Marie-George Buffet, d'Olivier Besancenot, ou des Verts ? La première porte un projet qui dénigre le travail, la seconde veut renationaliser, le troisième promet que tout se réglera dans la rue, et les quatrièmes veulent arrêter le nucléaire. Est-ce cela que vous voulez ? » a-t-elle demandé, avant d'envoyer les sympathisants présents à poser « eux-mêmes la question autour d'eux » dans les « douze jours utiles » qui restent.